Étude approfondie de l’interaction homme-machine au sein d’un véhicule autonome; conception d’un habitacle ergonomique en phase avec les exigences de son usager.
Le développement des véhicules autonomes constitue un grand enjeu pour les constructeurs automobiles. Leur mise au point s’est accélérée depuis les années 2010, si bien que la recherche et l’innovation dans ces filières est désormais principalement axée sur l’intelligence artificielle et le machine learning. Les obstacles à la commercialisation de véhicules intelligents liés à des facteurs techniques sont considérés comme franchis : la recherche et le développement chez les constructeurs automobiles est d’ores-et-déjà suffisamment aboutie pour la mise au point de véhicules autonomes de niveau 4. Il subsiste néanmoins des obstacles au déploiement de ces véhicules sur nos routes, d’ordres juridiques et humains.
L’arrivée sur le marché de véhicules autonomes d’un niveau supérieur à 3 (relevant donc de la conduite 1°00% autonome sur route) fait émerger la question du facteur humain au travers de questions éthiques, philosophiques, psychologiques, cognitives, d’acceptabilités,… où l’interface homme-machine se doit d’être la plus adaptée et convenable pour l’usager du véhicule. Cela signifie que pour satisfaire au mieux ces exigences en termes d’acceptabilité du véhicule autonome, le passager du véhicule doit avoir une expérience optimale à son bord. Or, avec l’apparition de véhicules autonomes on constate que la passage du rôle de conducteur à celui de passager induit une hausse de l’incidence de cinétose, plus connue sous le nom de « mal des transports », ce qui nuit à la bonne expérience utilisateur du passager.
L’enjeu est de trouver des solutions de limitation et de réduction de l’incidence des symptômes de cinétose. Elle se caractérise généralement par un état de somnolence, nausée, pâleur et peut mener selon la sensibilité de chaque individu à des vomissements, évanouissements ou une fatigue chronique.
–> identification de facteurs d’incidence de la cinétose au travers de recherches bibliographiques et d’expérimentations sur les signaux corporels d’un passager de véhicule autonome en conditions réelles;
–> proposition de solutions d’ordre technologique, contribuant à limiter l’incidence et la sévérité de symptômes de cinétose à bord de véhicules autonomes (conception d’habitacles favorisant l’anticipation des trajectoires en jouant sur des paramètres sensoriels; en proposant une configuration d’habitacle véhicule en phase avec ces propositions.
Ecole doctorale : SPIM (ED37)
Directeur : Mohsen ZARE
Co-encadrant : Nicolas BERT
Durée : 2022–2025